Lucas Erin est ravi de présenter à Valentin61 l’exposition Études qui introduit une nouvelle série de pièces en bronze, dessinées et réalisées dans l'atelier de l’artiste. Cette série présente les débuts d’une recherche conceptuelle autour de la notion de reconnaissance et de son potentiel narratif.
Ce sont les prémices d’un apprentissage autodidacte, d’un savoir-faire symbolique et d’une forme d’auto-production qui n’amène à aucune perte. Ce que la fonte de bronze explore est un geste d’écriture immédiate et instable, initié par des alliages de rebuts de matière. La forme des médailles renvoie en revanche à tous les possibilités engendrées par la constitution d’une collection d’histoires collectives passées à travers des expériences de gratitude et de reconnaissance. Les compositions, présentées dans l’espace d’un cabinet médical, proposent des positions de dépassement individuel plutôt que de compétition. Pour l’artiste, c’est par la circulation de ces œuvres dans différents espaces intimes qu’elles pourront acquérir une charge narrative, affective et/ou spirituel.
La composition de la salle d’attente a été réalisée en collaboration avec l’artiste Simon Paccaud avec lequel il partage un pratique d’atelier. Ces quatre socles, déjà présents dans l’espace lors de leur arrivée, ont pris tour à tour le rôle de tréteaux ou de tabourets, jusqu’à devenir des socles qui recueillent des arrangements organiques, où tout devient matière à réflexions. Cette proposition à quatre mains fait écho aux échanges sensibles qui s’opèrent dans l’espace particulier que représente l’atelier d’artiste.
Lucas Erin (*1990) est un artiste d’origine martiniquaise basé à Lausanne. Diplômé en Arts visuels à l’École cantonale d’art de Lausanne, en 2016, il a, parallèlement à ses études, concilié une pratique plastique et curatoriale à la Happy Baby Gallery, un espace d’art fondé avec Jean Bourgois, à Crissier. Son travail s’articule à travers les médiums de l’installation, de la sculpture et de la vidéo. Inspirés par les enjeux développés dans les études et théories postcoloniales, ses dispositifs interrogent le public sur ses positions et attitudes dans des contextes particuliers ; il peut s’agir de la simple idée d’une rencontre, du sentiment d’agir contre son jugement ou de la question du repli sur soi. Dans ses installations, chaque objet joue une voix d’un ton différent, du bas vers le haut, du fort au vulnérable.
Il a exposé entre autres à la galerie Allstars (Lausanne), au Musée cantonal d’art de Lausanne, au Sunsworks (Zurich) et au Helmaus (Zurich). Il est l’un des lauréat de la Bourse culturelle de la Fondation Leenaards en 2022.
Lucas Erin est assisté par Pierre Crouzal