What I See est l’un des morceaux de l’album Damaged du groupe punk hardcore Black Flag (1981). Il devient ainsi le titre de l’exposition de Elise Gagnebin-de Bons. Ce que je vois. Ce que nous voyons et finalement ce que nous ne voyons plus.
Elise Gagnebin-de Bons reprend des éléments et des détails qu’elle observe dans notre environnement. Elle soustrait ces signes et les réinterprète à travers une lecture personnelle. Attachée aux questions de la marginalité et aux phénomènes dissimulés, l’artiste questionne ce que lui révèle l’objet capturé et sa possible transformation. Elle trouve également ses références dans la musique et lors de concerts black et death metal en particulier. Avec plusieurs supports et techniques, dont le collage et des travaux au spray, elle ponctue l’espace avec ses interventions.
Drum Machines have no soul, posters installés à l’entrée du cabinet et dans le couloir, reprend le détail d’une étude pour des drapeaux. Ashrtray, trois sculptures placées à l’extérieur, réinterprétation d’un élément trouvé dans la rue, un cendrier pour zonards devant une petite épicerie. Sans titre (Σέριφος), taille douce réalisée à partir d’une photo prise en 2013 sur l’île grecque de Serifos. Le regard y décèle des traces symboliques et se fait l’écho du présent. Sans titre, collages réalisés à partir de magazines. Capri Zone, une série d’objets exécutés avec les contenants d’une boisson aux couleurs arc-en-ciel et qui garantit le plein de vitamines. Dans la salle d’attente, Spray, vidéo montée à partir d’un film de fiction, où le travelling avant-arrière entrecoupé d’impressions visuelles se fait persistant.